Mongol de Sergei Bodrov
L'histoire incroyable de Temudjin, dit Genghis Khan racontée admirablement et mise en scène avec brio par Sergei Bodrov. Nous voyons à travers ce film - le premier d'une trilogie - tout ce dont auquel je crois, à travers "[leurs] lois, [qui] sont simples. Ne jamais trahir son Khan. Ne jamais tuer de femmes ni d'enfants. Honorer ses dettes."
Cela peut paraître bête, et ces lois sont heureusement dépassées, mais j'aime ce qu'elles représentent. Il y a d'abord la notion de respect. Respecte celui qui te commande, et attends qu'il te respecte en retour. Respecte les personnes plus faibles, mais attends qu'elles n'en profitent pas.
Ces guerriers intraitables, Genghis Khan a su leur inculquer une ligne à suivre. Ils tuaient, mais respectaient. Cela n'est pas contradictoire. Aujourd'hui, la société est telle qu'on ne peut avoir un différent sans respecter l'autre. On ne peut faire la guerre sans être immoral. Le succès par tous les moyens que ce soit a pris le pas sur les valeurs que je trouve universelles et très importantes. Ce n'est plus le plus fort qui gagne, mais le plus mesquin. C'est ce qui fait, à mon sens, l'illégitimité des victoires (de toute nature qu'elles soient) contemporaines.
Cela peut paraître bête, et ces lois sont heureusement dépassées, mais j'aime ce qu'elles représentent. Il y a d'abord la notion de respect. Respecte celui qui te commande, et attends qu'il te respecte en retour. Respecte les personnes plus faibles, mais attends qu'elles n'en profitent pas.
Ces guerriers intraitables, Genghis Khan a su leur inculquer une ligne à suivre. Ils tuaient, mais respectaient. Cela n'est pas contradictoire. Aujourd'hui, la société est telle qu'on ne peut avoir un différent sans respecter l'autre. On ne peut faire la guerre sans être immoral. Le succès par tous les moyens que ce soit a pris le pas sur les valeurs que je trouve universelles et très importantes. Ce n'est plus le plus fort qui gagne, mais le plus mesquin. C'est ce qui fait, à mon sens, l'illégitimité des victoires (de toute nature qu'elles soient) contemporaines.
Je corrélerais ce que je viens de dire à nos relations de tous les jours. Le respect dans le monde du travail, entre des inconnus, entre des amis... On n'hésite pas à blesser la dignité d'une personne que l'on est censé apprécier (ou pas, cela revient presque au même).
La démocratie nous a appris à être libre, à ce que la souveraineté nous appartienne, que l'on devienne les rois, car étant nés en consommateurs, nous avons toutes les cartes en main, même si nous ne les distribuons pas. Nous ne croyons plus en rien, ne respectant plus aucune règle qui ne serait qu'une contrainte, au lieu de la voir comme une utilité à notre qualité d'homme.
La démocratie nous a appris à être libre, à ce que la souveraineté nous appartienne, que l'on devienne les rois, car étant nés en consommateurs, nous avons toutes les cartes en main, même si nous ne les distribuons pas. Nous ne croyons plus en rien, ne respectant plus aucune règle qui ne serait qu'une contrainte, au lieu de la voir comme une utilité à notre qualité d'homme.
Je suis persuadé que la démocratie nous va mal, mais comme disait Churchill, c'est le moins mauvais de tous les systèmes. Je préfère la pire des démocraties à la meilleure des dictatures, mais je ne pense pas qu'il s'agissait véritablement d'une dictature, au temps de Genghis Khan. La population adorait son chef, qui leur rendait la paix dans le territoire uni de la Mongolie. Ce n'est pas parce qu'une nation a un chef ayant tous les pouvoirs qu'il en profite forcément. C'est devenu monnaie courante de nos jours, mais c'est une erreur d'avoir ce genre d'idée reçue. C'est parce que le respect a disparu, que la confiance est inexistante que l'on préfère diviser le pouvoir en autant d'habitants, que l'on doit supprimer les règles, en ayant uniquement celles que nous nous fixons.
Mais dites-moi, quelles règles avons-nous ? Je n'en vois plus énormément. Le trop plein de liberté nous a rendu faible.
La relation homme / femme a aussi énormément changé. Il y a une différence des rôles que doivent jouer l'époux et l'épouse, qui disparaissent aujourd'hui, sous l'impulsion du mouvement féminisme, et de l'égalitarisme grandissant dans notre société. Auparavant, l'homme se battait pour son pays, et la femme existait pour produire des hommes forts, et s'occuper du domaine en l'absence de son mari. Aujourd'hui - heureusement -, il n'y a plus de guerre sur notre territoire. L'homme ne se bat plus. La femme devrait donc être exactement comme l'homme, car elle se pense opprimée dans le cas contraire. Ce qu'elle représente est dénigrée, alors qu'il ne le devrait pas. Elle n'est plus fière de ce qui sont son unicité, sa distinction. Nous mélangeons donc aujourd'hui tous les rôles, et ne comprenons plus rien. Dans ce film, l'épouse sait rester à sa place, mais le mari ne l'ignore pas non plus. Les deux savent ce qu'il leur reste à faire, et cela n'empêche pas la femme d'être respectée et aimée, au contraire.
La femme veut aujourd'hui un homme éfféminé, mais qui peut être fort. Il la protège, mais il doit se la fermer, et s'occuper également de tâches auparavant typiquement féminines. Je trouve cela contradictoire. L'homme est devenu inutile. Ce qu'il représentait ne vaut plus rien. La femme devrait se suffir à elle-même, et l'homme contraint à être à ses ordres. C'est une véritable remise en cause qu'offre la démocratie, et je le regrette. Il y avait certes besoin d'un changement, mais celui-ci est trop brutal, trop extrémiste, et ne favorise (et encore, le favorise-t-il vraiment ?) que la gent féminine.
Mais dites-moi, quelles règles avons-nous ? Je n'en vois plus énormément. Le trop plein de liberté nous a rendu faible.
La relation homme / femme a aussi énormément changé. Il y a une différence des rôles que doivent jouer l'époux et l'épouse, qui disparaissent aujourd'hui, sous l'impulsion du mouvement féminisme, et de l'égalitarisme grandissant dans notre société. Auparavant, l'homme se battait pour son pays, et la femme existait pour produire des hommes forts, et s'occuper du domaine en l'absence de son mari. Aujourd'hui - heureusement -, il n'y a plus de guerre sur notre territoire. L'homme ne se bat plus. La femme devrait donc être exactement comme l'homme, car elle se pense opprimée dans le cas contraire. Ce qu'elle représente est dénigrée, alors qu'il ne le devrait pas. Elle n'est plus fière de ce qui sont son unicité, sa distinction. Nous mélangeons donc aujourd'hui tous les rôles, et ne comprenons plus rien. Dans ce film, l'épouse sait rester à sa place, mais le mari ne l'ignore pas non plus. Les deux savent ce qu'il leur reste à faire, et cela n'empêche pas la femme d'être respectée et aimée, au contraire.
La femme veut aujourd'hui un homme éfféminé, mais qui peut être fort. Il la protège, mais il doit se la fermer, et s'occuper également de tâches auparavant typiquement féminines. Je trouve cela contradictoire. L'homme est devenu inutile. Ce qu'il représentait ne vaut plus rien. La femme devrait se suffir à elle-même, et l'homme contraint à être à ses ordres. C'est une véritable remise en cause qu'offre la démocratie, et je le regrette. Il y avait certes besoin d'un changement, mais celui-ci est trop brutal, trop extrémiste, et ne favorise (et encore, le favorise-t-il vraiment ?) que la gent féminine.
Ce n'est plus à la mode de penser ça... Maintenant, il faut être véritablement anarchique : penser par soi même, agir sans aucune contrainte, et vouloir l'égalité à tout prix. À vous de voir...
Au delà de ces revendications, je trouve ce film très beau. Les musiques sont somptueuses et servent vraiment au film. Les décors sont magnifiques, les costumes très réussis... Les acteurs sont également fabuleux. Tadanobu Asano (jouant le rôle de Temudjin), ainsi que les autres "chefs" des tribus post-unification possèdent un charisme et un regard hors du commun. Khulan Chuluun (jouant le rôle de sa femme) y apparaît douce, forte de caractère... Un film épatant, et également l'un de ceux que j'ai préférés en ce début d'année 2008. À voir, donc. :-)
PS : Après de vives réactions, je tiens à signaler que ce que je dis, ici, ne reflète pas fidèlement et entièrement ce que je pense pour notre société actuelle. J'ai conscience que notre époque ne peut pas être comparée à l'ère mongol du douzième siècle. Ce que j'essaie de montrer, c'est le goût et l'amour que je porte à cette période de l'histoire et aux valeurs qu'elle prône, ainsi que cette passion pour Genghis Khan.
Au delà de ces revendications, je trouve ce film très beau. Les musiques sont somptueuses et servent vraiment au film. Les décors sont magnifiques, les costumes très réussis... Les acteurs sont également fabuleux. Tadanobu Asano (jouant le rôle de Temudjin), ainsi que les autres "chefs" des tribus post-unification possèdent un charisme et un regard hors du commun. Khulan Chuluun (jouant le rôle de sa femme) y apparaît douce, forte de caractère... Un film épatant, et également l'un de ceux que j'ai préférés en ce début d'année 2008. À voir, donc. :-)
PS : Après de vives réactions, je tiens à signaler que ce que je dis, ici, ne reflète pas fidèlement et entièrement ce que je pense pour notre société actuelle. J'ai conscience que notre époque ne peut pas être comparée à l'ère mongol du douzième siècle. Ce que j'essaie de montrer, c'est le goût et l'amour que je porte à cette période de l'histoire et aux valeurs qu'elle prône, ainsi que cette passion pour Genghis Khan.